Viva el samba-reggae

Le samba-reggae
Le samba-reggae est un genre musical brésilien né dans les années 70 et créé entre autres par Neguinho Do Samba et dont les origines sont la samba, le reggae ainsi que les rythmes religieux afro-brésiliens du candomblé. Le principe consiste à superposer plusieurs phrases musicales, exécutées par différentes sections de tambours. Le mélange est détonant et le rythme communicatif ! A l’origine, il est l’un des moyens d’affirmation et de reconnaissance de la « culture noire » revendiquée par les descendants des esclaves africains. Salvador de Bahia, qui regroupe la population afro-brésilienne la plus dense au Brésil, devient naturellement le berceau du samba-reggae.
Les blocos de Salvador Da Bahia
De nos jours, les principaux groupes de renommée internationale dit « blocos afros » sont Olodum, Ilê Aiyê ou Timbalada. Au-delà du côté culturel, chaque bloco remplit un rôle social important et oeuvre pour l’éducation de la jeunesse afro-brésilienne. Les écoles de Samba-Reggae de Bahia sont, au delà de lieux d’enseignement, des groupes culturels tendant vers la lutte contre la discrimination et les inégalités sociales. Ces écoles sont les premières institutions afro-bahianaises offrant aux enfants et adolescents une formation à la citoyenneté et à la culture au Brésil. Elles ont pour but non seulement de former des musiciens, mais aussi de travailler sur le développement de la citoyenneté et la préservation de la culture noire à travers les arts. On y prépare également les jeunes à entrer dans le monde du travail, en particulier dans les domaines artistiques. Généralement, chaque école est associée à un quartier de Salvador, la ville la plus africaine du Brésil la “rome noire” Lorsque l’on fait partie d’un « bloco », on représente une seule entité solide, et fière de ses couleurs, de ses origines, et portant le message du partage, et de la mixité.
Une activité principale dans le Pelourinho
Il n’est pas rare de croiser dans le Pelourinho, vieux centre de Salvador plusieurs blocos formant une batucada et défilant dans les rues pavées à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, notamment lors de la période du carnaval. Dès leur plus jeune âge, les enfants peuvent intégrer un bloco et y apprendre des instruments à percussions pour jouer du samba-reggae.
les instruments de la batucada
L’Agogo
C’est un instrument d’origine africaine. C’est aussi un instrument de percussion idiophone constitué de plusieurs cloches en bois ou en métal, reliées entre elles et frappées au moyen d’une baguette. Son nom vient de akokô en langue nagô, qui désigne l’horloge ou le temps : un instrument qui sert initialement à marquer le tempo. On le retrouve au Brésil et partout où les esclaves africains ont été amenés. Il fait maintenant partie des instruments du style samba.
Le Chocalho
C’est un instrument à percussion portugais. C’est un idiophone secoué. Principalement utilisé au Brésil dans les bateria de samba. Son apparence et son style de jeu est différent selon les styles de samba joués au Brésil.
Le Xéquéré
On l’appelle aussi Agbe dans le nordeste / Pernambuco. C’est un instrument à percussion idiophone (dont le son est produit par le matériau de l’instrument lui-même, lors d’un impact produit soit par un accessoire extérieur (comme une baguette), soit par une autre partie de l’instrument (comme des graines sur un filet qui l’entoure). Il peut être secoué, frappé sur la main, utilisé en rotation, lancé et récupéré en rythme. C’est un instrument dont la sonorité, obtenue par secouement de graines ou de coquillages, est proche de celle des maracas. Elle se rapproche également de la sonorité du güiro, obtenue par raclement.
Le Timbal
(prononciation timbaou) C’est un instrument qui se joue à la main.  Il assure des accompagnements et des séquences rythmiques solistes. Le timbal se joue debout, généralement porté verticalement à l’aide d’une sangle mais dans le cas de concerts fixes, il peut être posé sur un pied. La technique de frappe à deux mains est proche de celle du djembé. Après avoir quasiment disparu, il a été remis au goût du jour par le groupe Timbalada et Carlinhos Brown dans les années 1990. 
Les Surdos
Le surdo est un tambour basse qui tient ses origines des grosses caisses de fanfare. Il est décliné en différents diamètres (différentes notes):
  • Les Marcations ou fundos (les plus gros et donc les plus graves) : elles assurent généralement la pulsation de l’orchestre, ce qui laisse une grande place à l’expression corporelle.
  • Les Doubles et Coupes (légèrement plus petits et plus aïgus) en brésilien dobra de um et dobra de dois: elles jouent la ligne mélodique et les variations rythmiques. La chorégraphie est un point important sur ces lignes d’instruments, même si elle est moins libre que sur les marcations.
Le Répinique
C’est l’instrument le plus aigu. A l’origine, en Samba (Rio), il se joue à une main et une baguette. Il a pour fonction de faire les appels et de jouer les claves. En Samba-Reggae, le répinique se joue à deux baguettes en plastique et enrichit la mélodie des surdos.
La Caixa
La Caixa est une caisse-claire brésilienne. Elle a un son clair, sec et très aigu. C’est un tambour bi-membranophone dont une seule peau sert de surface de frappe. L’autre peau accueille le timbre, caractéristique de l’instrument. C’est lui qui permet d’assurer un continuum rythmique qui lie tous les instruments de la bateria.